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À Lyon, Salesforce accompagne la transformation d’une filiale américaine en entreprise française

Depuis décembre 2021, Chloride est une entreprise lyonnaise, et fière de l’être. Rachetée par ses managers au groupe américain qui la détenait, cette société innovante aux valeurs fortes a choisi Salesforce pour accompagner sa nouvelle stratégie. Retour d’expérience avec Ivan Tejeda, Chief Financial and Operating Officer.

Du grand groupe américain à la PME lyonnaise  

« La boucle est bouclée ». Voilà comment Ivan Tejeda résume l’aventure de Chloride, entreprise lyonnaise historique née à la fin des années 40 sous le nom de Coredel. Devenue britannique sous le nom de Chloride, puis américaine suite au rachat par Emerson, elle se renomme Vertiv Industrial Systems en 2016… pour redevenir lyonnaise en 2021 grâce à cinq de ses managers, rachetant au passage le nom Chloride, une référence dans le secteur.

« Le groupe américain souhaitait se recentrer sur son cœur de métier », explique Ivan Tejeda. Autrement dit, les data centers et les télécommunications, alors que la division française fabrique des systèmes d’alimentation ininterrompus, en grande partie pour le secteur de l’énergie. « Nous avons donc pris l’initiative de racheter l’activité par un LMBO, ou Leverage management buyout. » Le rachat est signé en décembre 2021, un soulagement pour les 250 salariés lyonnais mais aussi pour les clients, enchantés de retrouver le nom de Chloride après des années de changements parfois mal compris.

Un processus complexe

Si son siège est désormais français, Chloride a dû faire face à un défi de taille : le « carve-out », processus complexe consistant à détacher la nouvelle entreprise du groupe américain. Or Vertiv possède des actifs au Royaume-Uni, en Turquie, en Espagne, à Dubaï et aux Etats-Unis, conservés par Chloride. 

« Il s’agit heureusement d’un divorce à l’amiable », s’amuse Ivan Tejeda. « Vertiv nous a beaucoup accompagnés, mais il a fallu créer une structure légale, une société dans chaque pays, mettre en place de nouveaux systèmes d’information, communiquer avec les équipes et les clients… » Le processus s’achèvera en juin 2023. En attendant, de nouveaux partenariats ont été noués ou de nouvelles équipes mises en place dans les régions que quittait Vertiv, notamment en Amérique latine, en Asie et aux Etats-Unis. 

Une solution simple

Au cours de ce découplage s’est posée l’inévitable question des outils, dont le CRM. Conserver ou changer ? La décision fut simple, puisque l’ancien CRM, essentiellement utilisé comme outil de reporting, ne répondait pas aux nouveaux besoins de Chloride : placer le client au cœur de l’activité, travailler en direct avec les partenaires partout dans le monde et planifier la charge de travail de service, représentant 40 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. « Nous voulions un outil collaboratif qui fournisse la même information à tout le monde, en interne comme en externe », résume Ivan Tejeda.

Quant au choix de Salesforce, plus connue pour son usage par les grands groupes que par les PME, la question s’est également posée. « Nous avons eu ce débat », confirme Ivan Tejeda. « Mais l’envergure de Salesforce permettait justement une flexibilité que nous n’avons pas trouvée ailleurs. Non seulement l’équipe a compris nos besoins, mais elle a aussi su nous rassurer en nous donnant des exemples concrets basés sur leur expérience. La durée de vie de nos équipements se compte en dizaines d’années, nous avons besoin d’un CRM aussi pérenne que nos équipements ! »

Des équipes jusqu’aux clients

À peine trois mois après son démarrage, le CRM en question commence déjà à faire ses preuves. Les équipes de vente et les équipes projet, premières à l’utiliser, apprécient son ergonomie et son approche collaborative. La partie services, elle, est en cours d’implémentation et déjà considérée comme une véritable clé. Elle devrait notamment permettre aux techniciens en déplacement de transmettre leurs rapports directement sur smartphone puis plus tard, aux clients de recevoir des alertes quant à l’entretien de leur équipement ou leur stock de pièces détachées… une fonctionnalité essentielle et même parfois critique pour les systèmes d’alimentation ininterrompus (UPS ou Uninterruptible Power Supply) que fournit Chloride, des cinémas jusqu’aux centrales nucléaires. 

Resteront ensuite l’étape de développement commercial des services et l’ouverture de la solution aux partenaires. « Nous sommes encore en phase de démarrage », précise Ivan Tejeda. « Nous adaptons progressivement nos process internes pour exploiter toutes les possibilités, et nous en découvrons sans cesse de nouvelles. C’est une solution évolutive : tous les éléments existent, il nous suffit d’activer ceux qui nous intéressent pour adapter le CRM à nos besoins spécifiques. » Des interactions sont d’ailleurs envisagées avec le nouveau système ERP (Enterprise resource planning), déployé par le même intégrateur que Salesforce. 

Plus local, plus global, plus humain

En 2023, Chloride se voit donc achever son « carve-out » et poursuivre la réintégration de l’entreprise dans le tissu local, en parallèle de son développement global. Le tout, sans jamais perdre de vue ses valeurs. « Ce rachat, c’est une aventure humaine avant tout », insiste Ivan Tejeda. « Notre objectif est de promouvoir nos valeurs de diversité, de parité, de proximité, notamment au sein de notre programme RSE. Nous avons 330 collaborateurs dans le monde, et nous en sommes là grâce à eux. »

Des engagements concrets, puisque dès les premières étapes du rachat, Chloride a choisi des acteurs locaux pour l’accompagner : AMI Capital, InnovaFonds et plusieurs banques régionales, en plus de Bpifrance. L’entreprise travaille également avec de nombreux fournisseurs locaux et l’une de ses lignes d’éclairages de sécurité fournit des emplois adaptés aux personnes en réinsertion. Une ligne de production slovaque doit même être relocalisée, avec une quinzaine de nouvelles embauches à la clé et une augmentation d’activité pour les sous-traitants locaux. 

Une direction dans laquelle Salesforce devrait, aussi, avoir son rôle. « Nombre de nos clients sont eux-mêmes en phase de transition pour produire une énergie plus verte. En nous aidant à identifier au mieux les besoins de nos clients, le CRM nous permettra de développer des solutions innovantes pour les accompagner dans cette démarche. »